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équipe de France Télévisions Info
la fermeture du refuge pour animaux de lievin, qui dépend de la SPA, donc apparement 3 licenciement, et si non placage des animaux, euthanasie pour eux.
la Voix du nord du 12/11/10 Edition Lens
Depuis vingt ans dans l'illégalité, le refuge SPA va être fermé et six salariés licenciés
vendredi 12.11.2010, 05:11 - La Voix du Nord
Les agents animaliers du refuge ont affiché leur colère à l'entrée des locaux liévinois de la SPA. | COLÈRE |
Piqués au vif par une lettre préalable au licenciement, les six agents animaliers du refuge de la SPA ont décidé de montrer les dents. Motif invoqué de leur renvoi : économique. Administratif aussi. L'association liévinoise n'a jamais eu le statut de refuge, le local ayant une vocation initiale de dispensaire. Une illégalité que les responsables nationaux ne nient pas mais regrettent. L'entretien avec les salariés, abasourdis, est fixé mardi. Son issue aussi.
PAR CAMILLE RAAD
lens@info-artois.fr
Catherine, Thérèse, Cathy, Virginie et Mélissa, quatre des six agents animaliers (l'une étant absente, le dernier en arrêt maladie) du refuge liévinois de la SPA sont sidérées. Et en colère. La lettre préalable à leur licenciement est tombée comme un couperet. Le motif économique invoqué n'a pas de sens selon elles. « Ils ne sont pas près de déposer le bilan. Ils sont riches bien qu'ils soient suivis par un administrateur judiciaire. Prenez l'action qu'ils ont menée au Trocadéro. Ça leur a coûté 180 000 E pour placer un chat ! Ici, on place plus d'animaux que dans d'autres grands refuges. » Une quarantaine de chiens et autant de chats étaient accueillis dans les boxes de Liévin.
« On ne comprend pas »
Paradoxalement, c'est aussi le problème. « En juillet, on a eu un contrôle de la DSV (direction départementale des services vétérinaires). Ils nous ont demandé une lettre justifiant qu'il s'agissait bien d'une installation classée. La SPA n'a pas pu leur fournir.
On est en activité depuis 91. Chaque année, on nous fournit un budget pour environ 50 chiens et 75 chats. On fait des contrats d'adoption et le siège bénéficie des dons des gens. On a des fiches de paie, etc. On ne comprend pas. Vingt ans après, on nous dit qu'on n'a pas le droit d'exister...
» Le directeur des refuges de la SPA, Manuel Dauvergne, ne peut que confirmer. « Le dispensaire est la seule chose légale qui existe à Liévin. La SPA est dans son tort. Elle n'a jamais fait de déclaration d'ouverture de refuge sur ce site. Le président de l'époque avait décidé d'élargir l'activité avec un refuge qui s'est agrandi au fur et à mesure. Aujourd'hui, même si on mettait le site aux normes, l'ouverture serait refusée. Régulariser la situation n'est pas possible. Ça fait partie des non décisions du conseil d'administration de l'époque, des problèmes de gérance relevées par la Cour des comptes. Un administrateur judiciaire est censé y mettre bon ordre. » Quant à la justification économique avancée : « On a été dans l'obligation de fermer une partie du refuge, ne garder que 9 chiens (NDLR : le maximum légal pour un particulier).
Ce n'est pas suffisant pour les adoptants. Il ne va plus y avoir d'activité refuge. On ne va pas garder des salariés payés à ne rien faire quand la SPA est en déficit de fonctionnement, 6 ME de déficit structurel. La Cour des comptes parle d'effet ciseaux : les charges augmentent plus vite que les ressources. Je me mets à la place des salariés. C'est difficile pour eux qui ne sont pas responsables. » Le fonctionnement, justement, les salariés l'ont en travers de la gorge. « Ils ne nous ont même pas appelés pour nous dire ce que vont devenir les animaux. Imaginez tous ceux qu'on ne va pas pouvoir sauver... Notre travail, c'est notre passion. On est révoltées. On fait plus d'heures qu'indiquées sur nos contrats, sans compter les dimanches, les Noël, etc. On touche de 1 000 à 1 200 E pour les plus anciennes. Vous voyez, c'est vraiment pour l'argent qu'on fait ce métier... Pour eux, on s'est toujours tues, on a fait des trucs pas nets, pas légaux, toujours dans l'intérêt des animaux... On s'est montrées de bonne volonté. L'une de nous est même allée faire un remplacement à Arras. »
Animaux et humains
Replacer les salariés dans d'autres sites de la SPA ? « Encore faudrait-il qu'il y ait des départs, reprend Manuel Dauvergne. Mardi, on leur proposera toutes les solutions, si on en a sur des refuges environnants ou même éloignés... Encore faut-il qu'ils aient la possibilité de se déplacer, ce qui n'est pas évident. Aussi, la Communauté d'agglomération de Lens-Liévin a un projet de construction d'un grand refuge-fourrière avec réimplantation du dispensaire. On a même demandé à la DSV l'autorisation de garder le refuge le temps de faire le lien mais elle a dit non. Dès que ce pôle verra le jour, bien sûr qu'on les mettra prioritaires. La SPA est là pour les animaux mais c'est pas pour ça qu'elle va massacrer l'humain. » Mais comme les salariés l'on souligné : « Il n'y a même pas une première pierre de posée pour ce projet, alors...